Evolution des missions et de l’armement des CROSS Atlantique et manche mer du nord

La mission confiée par le Directeur des Affaires Maritimes à l’Inspection Générale des Affaires Maritimes et au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable portait sur un audit des missions et de l’armement des quatre Cross Atlantique et Manche-Mer du Nord, afin de rechercher les gains de productivité qui pourraient résulter à la fois d’une réduction des effectifs de quart dédiés aux fonctions de sauvetage et de surveillance du trafic maritime et d’un regroupement sur le site de Corsen des missions de sauvetage assurées par le Cross d’Etel.

La mission s’est d’abord livrée à un état des lieux approfondi du dispositif existant en termes d’historique des implantations et des équipements, d’examen des missions et des plans de charge opérationnels des quatre Cross concernés, d’analyse des conditions de mise à disposition des personnels de la Marine Nationale et des mécanismes de gouvernance du réseau des Cross en matière administrative et technique.

Il est apparu, au terme de cet examen, que cet état des lieux appelait des évolutions certaines pour tirer les meilleures efficacité et qualité de service du réseau, grâce à des conditions de gouvernance et de programmation renforcées et à une spécialisation progressive des missions des Cross.

La mission a ensuite procédé dans son rapport à l’examen en opportunité et en faisabilité des propositions contenues dans la lettre de mission : elle a estimé que la réduction proposée des effectifs de quart dégraderait la qualité globale du service, notamment au détriment des fonctions de surveillance du trafic et qu’il n’était pas possible à ce stade de préjuger des effets de productivité d’une application informatique (Marylin) non encore déployée dans les Cross.

Les auditeurs ont estimé en revanche que le projet de regrouper les missions des Cross constituait une proposition efficace, mais pas sous la forme évoquée de transfert des activités d’Etel vers Corsen : ceci triplerait en effet le volume d’activités de Corsen et provoquerait un éloignement accru des acteurs de terrain pour les opérations de sauvetage ; l’hypothèse de création éventuelle ou de réarmement d’un sous-cross pour pallier ces difficultés a été écartée pour les mêmes raisons qui avaient amené à fermer progressivement ces unités sur la façade Atlantique (Soulac) et en Méditerranée (Agde).

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