Mission d’évaluation du réseau associatif concourant à l’accueil des marins en escale et d’appui à la vente des hôtels des gens de mer

Comme le recommandait un premier rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et de l’Inspection générale des Affaires maritimes (IGAM), transmis le 28 août 2013, l’État s’est désengagé des organes de direction de l’AGISM, faute d’avoir obtenu de cette association qu’elle recentre son action sur ses missions premières et non sur sa seule activité d’hébergement hôtelier.

Le ministre délégué aux transports a demandé, par lettre du 30 janvier 2014, qu’une mission accompagne l’évolution de l’Établissement public des invalides de la marine (ENIM), évolution qui impliquait la vente des hôtels des gens de mer dont l’établissement était propriétaire.

Comme suite au premier rapport, l’action de l’État concernant l’accueil des marins a elle-même évolué, son appui financier étant désormais retiré à l’hébergement hôtelier des marins et recentré en faveur des associations qui répondent aux nouveaux besoins des marins en escale (tels que le rapport les avait identifiés). Ce sont les foyers d’accueil (appelés aussi Seamen’s clubs) qui assurent cette mission en offrant aux marins la possibilité de communiquer à moindre coût avec leur famille, par voie informatique ou téléphonique, en les aidant à envoyer de l’argent chez eux, en assurant les visites aux marins restés à bord, etc.

En ce domaine, l’action de l’AGISM est devenue totalement marginale, même si elle garde son nom et, en tête de son objet social, celui de « coordonner les institutions sociales maritimes », pour laquelle elle avait été créée par l’État… En réalité, sur les 21 foyers existant à ce jour, l’association n’en abrite plus qu’un qui soit actif, au sein de l’hôtel des gens de mer de Marseille. Elle s’est entièrement repliée sur une activité hôtelière de type privé, même si le nom et l’objet social de l’AGISM entretiennent encore l’ambiguïté…

Partager la page

S'abonner